Anatole France / G.-A. Mossa [Aquarelle originale] - Les Sept femmes de la Barbe-Bleue et autres contes merveilleux - 1921

France, Anatole. Les sept femmes de la Barbe-Bleue et autres contes merveilleux.

Ouvrage illustré de 5 planches hors-texte, 32 bandeaux, 32 lettrines et 33 culs-de-lampe entièrement en couleurs par G.-A. Mossa.

Paris, Librairie des amateurs, Ferroud. 1921. In-8. Demi-chagrin orange avec dos à quatre nerfs rehaussé de filets dorés. Couvertures et dos conservés. Doré en tête. Lahure imprimeur.

Première édition illustrée numérotée 920/1200, justifiée par l’éditeur, sur beau Vélin d’Arches avec les illustrations en couleurs en un état.

Ouvrage en très bel état intérieur et extérieur si ce n’est le mors du premier plat frotté et très légèrement fendu mais encore solide (voir photos).

Exemplaire enrichi d’une belle aquarelle de l’illustrateur Mossa avec dédicace de 1926 à Jacques et d’une belle lithographie représentant Anatole France justifiée au crayon 33/55 avec dédicace de l’artiste au crayon à un jeune bibliophile.

Anatole France, ayant patiemment lu et relu les dires (totalement erronés) de son prédécesseur, le célèbre Charles Perrault, s'est muni d'une documentation ne souffrant aucune espèce de contestation avant que de nous délivrer, enfin, et pour qu'éclate la seule vérité concernant Les Sept Femmes de la Barbe-Bleue, d'après, nous affirme-t-il, des "documents authentiques".

En quelques dizaines de pages bien tournées, pleine d'humour et d'ironie, truffées de jeux de mots et de calembours forcément douteux, Anatole France revisite intégralement un des contes les plus connus - l'un des plus sanguinolent aussi - de Charles Perrault. Tout en faisant preuve d'une irrévérence totale, cette nouvelle est, tout autant, une gracieuse révérence au beau français de cette époque, dont il imite parfois les tournures, sans jamais se rendre illisible, et de l'imaginaire parfois terrible de cette lointaine époque.

Gustave-Adolphe Mossa est un peintre symboliste tardif dans la mouvance de Gustave Moreau, Lucien Lévy-Dhurmer, Edgard Maxence ou Émile-René Ménard. Imprégné de ses lectures, Mallarmé, Baudelaire, Huysmans, il s'inspire des maîtres du Quattrocento, des préraphaélites et de l'art nouveau. Il a produit environ cinquante huiles, quatre-cents aquarelles et quelques œuvres gravées symbolistes.

Superbe ouvrage revisitant le classique de Charles Perrault avec humour, bien relié, enrichi d’une lithographie signée et d’une aquarelle de Mossa avec couvertures et dos conservés.