Carolle Bénitah - Jamais je ne t'oublierai - 2019

Rare et épuisé première édition, limitée à 1000 exemplaires.

- Couverture : Rigide
- Nombre de pages : 56, non paginé
- Langue : Français, Anglais
- ISBN-13 : 9788887569841
- Dimensions : 20,9 x 23,1 x 2,1 cm

Dorure à chaud, impression en double ton;

Etat : Comme neuf, voir neuf, ouvrage qui semble ne pas avoir été lu, exempt d'annotations et de pages cornées. Couverture sans défauts.
Voir les photos qui font partie du descriptif.
Très bel exemplaire.

Dans ce projet photographique, l'artiste marocaine tente de constituer une archive personnelle de l'histoire de sa famille.

Le travail sur ces photographies a permis à Carolle Bénitah de faire le deuil de la vie familiale idéale.

Le fait de reprendre un par un tous les vieux fantasmes concernant ces projections, et de les démanteler, rend cette mort symbolique supportable.

Le bonheur représenté sur les photos montre la tristesse derrière la tristesse et combien le passé de nos ancêtres est précieux.

Jamais je ne t’oublierai est un travail sur la mémoire familiale, heureuse et fantasmée, confrontée à des souvenirs négatifs.


Citation de l'auteur :

"C’est un album en creux de mon précédent travail Photos Souvenirs dans lequel je brode sur les photographies de famille où je suis représentée.

J’ai réalisé qu’il existait très peu d’images de mes parents avant leur mariage, un désert iconographique expliqué...

C'est une image désertique qui ne peut s'expliquer que par le fait que mes parents sont nés au Maroc dans les années 1930, une époque sans beaucoup de commodités modernes.
Un angle mort pour cette vie de douleur. Mais le manque de photos m'a fait me sentir orpheline et sans racines.

Alors, finalement, j'ai commencé à acheter des photographies anonymes sur les marchés aux puces et je les collectionne depuis.

Je suis attiré par le bonheur affiché sur ces photographies, par des personnes que je ne connaissais pas, des personnes qui ont aimé et qui ont disparu....

Ces souvenirs que j’acquiers pour quelques euros changent de statut par un geste: j’applique une feuille d’or sur la photo.

En couvrant certaines parties de l'image, et plus particulièrement les visages de ces «fantômes», je les ouvre aux projections.

L'or, ce matériau de fantaisie et d'avidité, est un métal inoxydable.

Contrairement à un trou noir qui absorbe toute la matière, la surface dorée et plate est un univers onirique qui rejette la matière.

L'or fonctionne à la fois comme un trou de mémoire et une surface brillante sur laquelle nos visages se reflètent. “

Carolle Bénitah.

Sera livré dans un colis soigné, robuste et tracé.