[Jean Donneau de Visé] - Histoire du siège du chasteau de Namur - 1692

Plein veau marbré, dos à 5 nerfs, orné aux caissons et du titre, tranches jaspées rouge, 152 x 91, 263p. 1692, Première édition dans ce format, parue la même année que l’édition première à Paris, et anonymement comme celle-là. Vignette au titre.

Avec la légende du plan p.257, mais plan MANQUANT.

Comprend : Epitre à Monseigneur le Comte de Toulouse, amiral de France [Louis-Alexandre de Bourbon, fils de Louis XIV], signé Donneau de Visé, 12p.
Puis Avis, 8p. [dans lequel l’auteur affirme que « on a jamais fait relation plus exacte et plus remplie de circonstances curieuses à moins qu’elle n’ait été écrite par les généraux mesmes ». L’auteur semble donc affirmer que cette édition est différente des autres parues la même années. Il annonce 5 descriptions : attaque des hauteurs ; attaque de la redoute de l’hermitage ou des carrières ; attaque du Fort Guillaume (avec notamment la capitulation et ses articles/réponses ; attaque des deux chemins couverts du vieil ouvrage à cornes ; et celle du logement fait dans ce même ouvrage. On trouve encore les 15 articles de la capitulation du Chateau].

Intérieur propre, avec rousseurs éparses. Référence bibliographique au crayon de papier identifiant l’auteur en contreplat supérieur et en garde l’appartenance de l’ouvrage au Mercure Galant.
Coins et champs frottés, coins émoussés. Plats frottés avec épidermures. Dos frotté avec épidermures aux nerfs et en coiffe, queue manquante. Très brève ouverture des mors supérieur en pied, et inférieur en tête.

Ce siège est le dernier auquel assiste Louis XIV « Il s’agit de l’un des épisodes de la guerre dite de la ligue d’Augsbourg ou « de neuf ans », qui voit dès 1689 une bonne partie des pays européens en lutte contre la politique hégémonique de Louis XIV. Le roi veut frapper fort au cœur de la Flandre espagnole en s’emparant de la place de Namur, au confluent de la Sambre et de la Meuse, verrou des communications terrestres et fluviales des Pays-Bas. Le siège se déroule du 25 mai au 29 juin 1692, combinant les actions de l’armée commandée par le roi (76 000 hommes) et celles de Sébastien Le Prestre de Vauban (1633-1707), commissaire général aux fortifications et ingénieur en chef des travaux militaires
La relation officielle de la prise de Namur est publiée à Paris en 1692, sans nom d’auteur. Elle est attribuée au roi par le général Philippe Henri, comte de Grimoard puis à Jean Racine, l’historiographe présent au siège, mais il s’agit vraisemblablement d’un récit composé par La Prée, assistant du marquis de Chamlay, maréchal des logis des camps et armées du roi, et repris par Racine  » (cairr.info, in Le siège de Namur de 1692 : l'héroïsme et la technique, par Michèle Virol).
Homme de lettres, Jean Donneau de Visé est connu pour avoir fondé la première revue mensuelle de langue française Le Mercure Galant.