Leonor Fini (1907-1996) - Les Yeux Clos

Leonor Fini -Les Yeux Clos
Lithographie originale surJapon nacré signée au crayon en bas à droite, 1967

Non encadrée
Dimension 41,2 x 32,8 cm
Née à Buenos Aires en 1908 Leonor après le divorce de ses parents arrive en Europe avec sa mère; elles s’établissent à Trieste quelques mois plus tard, patrie de sa mère où elle reçoit des multiples stimuli artistiques et intellectuels dès son plus jeune âge, Triesteoù se côtoient les influences autrichiennes et italiennes, où elle découvrira autant l’art de la Renaissance florentine que l’expressionnisme passionné de Gustave Klimt.

. Enfant difficile déguisée en garçon dans ses premières années, afin de déjouer les menaces d’enlèvement de son père, Nourrie de lectures tirées de la bibliothèque immense de son oncle, se travestissant sans cesse dans de multiples déguisements
Rêveuse, fantasque, rebelle, révoltée par de promesses non tenues, bien qu’aimée et chouchoutée dans un milieu préservé et sophistiqué, Leonor Fini se fonde une personnalité si rare et si puissante, entre grâce, fragilité et profondeur que des princes, des artistes et de poètes surent reconnaître et eurent envie d’aimer..

Sa fluidité et son aisance se retrouvent dans son art, entre sensualité et spiritualité qui lui font côtoyer et reconnaître par le monde surréaliste sans jamais vouloir seulement lui appartenir; peintre, graveur, designers, décoratrice, créatrice de costumes, artiste libre, au parcours semblable au féminin à celui de son contemporain Salvador Dali, tous deux créateurs uniques dont on on perçoit encore plus maintenant, les richesses artistiques
Elle arrive à Paris en 1930, qui est dans cette période entre deux guerres, le centre du monde de l’art, où elle est reconnue, elle expose, et elle est aimée et où elle devient l’égérie des salons parisiens.
D’ailleurs pour l’anecdote, la première exposition a lieu dans une petite galerie dont le directeur est Christian Dior. On lui commande alors des portraits, où elle excelle, des décors, des costumes, pour les ballets, le théatre ou l’opéra, un art dans lequel s’associe la sophistication et la profondeur qui furent aussi des réminiscences de son enfance .
Leonor Fini, au trait sensuel et fantastique passionnée par l’estampe, que son talent interprète toujours avec justesse, avec une force sans mièvrerie portée par une extraordinaire sensibilité et une délicatesse esthétique lui a ouvert un champ d’expression artistique où elle règne en reine.

Les portraits présentés dégagent leur puissance et leur grâce mis en valeur par la qualité “nuageuse” offerte par la lithographie sur Japon nacré.