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Zacharias Pearce, A.M. - Dionysii longini de sublimitate commentarius - 1732
Nr. 85307937
Nr. 85307937
Torquato Tasso - Jérusalem délivrée - Paris, J.B.G. Musier, 1774 - 2 volumes - 379; 369 pp. - 10 X 17 cm.
Condition: Reliures (solides) frottées avec petites manques. En général en bon état. (cfr. photos)
Track et trace.
Emballage professionnel.
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La Jérusalem délivrée (La Gerusalemme liberata) est un poème épique publié en 1581 en italien par Le Tasse, retraçant un récit largement fictionnel de la première croisade, au cours de laquelle les chevaliers chrétiens menés par Godefroy de Bouillon combattent les musulmans (Sarrasins) afin de lever le siège de Jérusalem en 1099. Le poème est composé de stances de huit vers, groupées en vingt chants de longueur variable.
Contexte
L'œuvre s'inscrit dans la tradition du roman de chevalerie à la Renaissance, et des poèmes épiques italiens. Le Tasse emprunte fréquemment des éléments de l'intrigue et des personnages de l'Orlando furioso de L'Arioste. Le poème contient également des éléments inspirés des contes épiques d'Homère et de Virgile (en particulier dans les sections de leurs œuvres décrivant les sièges et les tactiques de guerre). Il est dédié à Alphonse II d'Este, protecteur du poète.
Le choix du sujet du Tasse — un véritable conflit entre chrétiens et musulmans — possède un arrière-plan historique (bien que largement saupoudré d'éléments fantastiques) qui impose certaines contraintes à la narration : le sujet ne peut aboutir qu'à la conclusion historique et ne saurait s'étendre indéfiniment, le conflit ayant été limité dans le temps. De tels impératifs sont absents d'autres récits épiques contemporains. Cependant, comme d'autres œuvres de la même époque traitant de conflits entre chrétiens et musulmans, le poème suscite de profondes résonances dans l'esprit du lectorat, l'empire turc effectuant des avancées significatives en Europe de l'Est.
Un des traits les plus caractéristiques du poème du Tasse est le tourment enduré par ses personnages. En effet, ces derniers sont partagés entre leurs sentiments et leurs devoirs, et leur représentation de l'amour — constamment en conflit avec les valeurs martiales, telles que l'honneur — est une source de grande passion lyrique dans le poème.
L’action de l’épopée tourne autour d’Armide, une séduisante sorcière dépêchée par le sénat des Enfers pour répandre la discorde dans le camp chrétien. Cependant, convertie à la vraie foi par amour pour un paladin en croisade, elle quitte la scène avec aux lèvres une phrase de la Vierge Marie. Comme la Marfisa de Boiardo, la courageuse Chlorinde prend l’armure et combat en duel son propre amant, puis, au moment où elle meurt, reçoit le baptême des mains de celui-ci. Quant à Herminie, elle cherche refuge dans la hutte des bergers.
Ces belles païennes, si touchantes dans la peine et si tendres dans leurs aventures, retiennent l’attention du lecteur, beaucoup plus que les batailles, les cérémonies religieuses, les conseils de guerre et les plans de campagne. La grande invention artistique du Tasse est l'expression des sentiments : car c'est le lyrisme du poème, plus que ses qualités littéraires, qui fait de la Jérusalem un chef-d'œuvre immortel. Chose nouvelle au XVIe siècle, cette expression se trouve en phase, d'une part avec une réhabilitation du rôle de la femme, d'autre part avec la faveur croissante de la musique en tant qu'art de cour. Un sentiment amoureux noble, raffiné, au naturel teinté de mélancolie, d'une grâce exquise dans ses aspirations pathétiques, imprègne toutes les scènes de la Jérusalem. La métrique du poème, caractérisée par des rimes douces et une cadence régulière et languissante, souligne le caractère de ces séduisantes héroïnes dont les noms devinrent parfaitement familiers aux aristocrates des XVIIe et XVIIIe siècles.
Postérité
La Gerusalemme liberata constitue la trame générale de nombreuses œuvres musicales, comme Il combattimento di Tancredi e Clorinda de Monteverdi, Armida al campo d'Egitto de Vivaldi, Armide de Lully ou de Gluck, Rinaldo de Haendel, La Forêt enchantée de Geminiani, Armida de Haydn, Rossini ou Dvořák, Rinaldo de Brahms…
Un grand nombre de peintres ont illustré des épisodes de La Jérusalem délivrée : notamment Giambattista Tiepolo, Nicolas Poussin, Charles Antoine Coypel, François Boucher, Antoine van Dyck, Jean-Honoré Fragonard, Annibale Carrache, Le Dominiquin, Paolo Domenico Finoglia, Lorenzo Lippi…
Le cabinet des miroirs du palais vénitien de la famille Corner était décoré d'une série de fresques illustrant ce roman. (cfr. Wikipédia)
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