Dupaty; Chazet; Luce de Lancival ... - M; de Bièvre ou l'abus de l'esprit. Calembourg en un acte suivie de Vercingentorixe, tragédie - 1800-1800
Nº 92162381
Livre rare et curieux , les deux pièces sont dues à la collaboration de Dupaty , Chazet, Luce de Lancival, Salverte, Gassicourt...
M. de Bièvre, ou l'Abus de l'esprit, calembourg en un acte et en vaudeville, par les C.ens C....,
Seconde édition
suivie de Vercingétorix , tragédie
A Paris, chez Huet et Charon
An VIII ( N.B : 1800 )
Provenance : de la bibliothèque d'Alfred Piat ( 1826-1896 ) : Ayant quitté la carrière du notariat en août 1874, Alfred Piat consacra ses loisirs et sa fortune à la collection des bibelots précieux, des estampes introuvables, des tableaux et surtout des livres.
Il fut admis à faire partie de la Société de géographie de Paris le 6 juin 1877.
Devenu un des fondateurs de la Société des Bibliophiles contemporains en 1889, il y remplit les fonctions de secrétaire. Quand cette association décida de se dissoudre, le 10 novembre 1894, ce fut lui qui présida à sa dissolution et, désespéré de cette désagrégation volontaire, il institua en 1895 la Société des Cent bibliophiles, dont il fut le président.
Le 8 janvier 1895, il devint membre de la Société de l’histoire de Paris et de l’Ile-de-France.
Alfred Piat mourut presque subitement le 20 mai 1896, en son domicile, 68 avenue d’Iéna [XVIe], immeuble de six étages, bâti en 1880.
Tous ses trésors furent livrés au feu des enchères publiques.
Dès le lundi 23 novembre 1896, environ 6.000 volumes anciens et modernes de sa bibliothèque furent vendus salle Silvestre n° 3, 28 rue des Bons-Enfants. Sa collection de 200.000 estampes fut dispersée en lots, du 15 au 19 décembre 1896.
Le reste de sa bibliothèque fut dispersé en quatre ventes. Bien que la réputation de bibliophile, un peu discutée, du défunt ait éveillé la défiance, le catalogue de la collection a été trouvé plus intéressant que prévu, et les prix d’adjudication furent satisfaisants.
Les auteurs sont nombreux : Dupaty, Luce, Salverte, Coriolis, Creuzé, Gassicourt, Legouvé, Monvel fils, Longperrier, Alexandre (c'est-à dire Ségur jeune et Auguste de Forbin) et Chazet
In-8 de 54 pages, bradel percaline beige , non rogné, pièce de titre noire au dos qui se lit à la veticale et qui couvre tout le dos, ferdoré spécial au centre du premier plat : le grand collectionneur Piat a faire un fer à son monogramme et identique à son ex-libris ( que l'on retrouve , sur une page entière , en regard de la page de titre )
Sur un feuillet rapporté , en regard de la page de titre, l'ex-libris Alfred Piat.
Il s’était composé lui-même un ex-libris [115 x 50 mm], qu’il avait fait graver par Moïse Stern (1826-1915), graveur en médailles, 47 passage des Panoramas [IIe], et tirer sur différents papiers : son monogramme est sur la page d’un livre ouvert, surmonté d’un soleil rayonnant et d’une étoile ; au-dessous, un ruban se déroule avec l’inscription « LIBRO LIBER » ; à côté, gisent brisées, une colonne corinthienne, une chaîne et une roue dentée, avec une tête et un os de mort, une gerbe de blé et une faucille ;
Pour les livres de petit format, Alfred Piat n’employa que le haut de la composition, sans le sonnet [55 x 50 mm], tiré sur un papier légèrement teinté. C'est le cas ici
Genre
calembour
Nombre d'actes :
1
Vers / prose
en prose, avec des couplets en vers
Musique :
vaudevilles
Date de création :
6 prairial an 7 (25 mai 1799)
Théâtre :
Théâtre des Troubadours
Auteur(s) des paroles :
Duoaty, Luce, Salverte, Coriolis, Creuzé, Gassicourt, Legouvé, Monvel fils, Longperrier, Alexandre (c'est-à-dire Ségur jeune et Auguste de Forbin) et Chazet
Pièce annoncée dans l'Almanach des Muses sous le titre de Le Marquis de Bièvre, ou l'Abus de l'Esprit, avec un court résumé. Ce titre fait bien sûr référence au personnage historique dont le pièce s’inspire.
François-Georges Maréchal, marquis de Bièvre; né en 1747, mort en 1789 ou 1792, est resté célèbre par son goût pour les rébus, les jeux de mots, les calembours qu’il disait à la Cour et dans les salons et dont il a publié de nombreux exemples. La fameuse tragédie Vercingentorixe est son œuvre.
La brochure s’achève par une série de calembours, présentés comme un réservoir à utiliser pour rendre à la pièce son piquant, dont on sait qu’il tend à s’user. Puis on trouve l’étonnant Vercingentorixe [sic], tragédie, oeuvre posthume du sieur de Bois-Flotté, étudiant en droit-fil. Elle est en un acte et sept scènes, et contient force calembours, qui sont signalés par l’emploi de l’italique.
La pièce est précédée d'un Avis de l'éditeur :
AVIS DE L’ÉDITEUR.
C'est en dînant ensemble, que les Auteurs de cette pièce en conçurent le plan et l'exécutèrent. Les saillies et les calembourgs que faisait naître le vin de Champagne, rappelèrent M. de Bievre, l'auteur de Vercingentorixe, de la lettre de l'abbé-vue à la Contesse-tation, de l'histoire du bacha Bilboquet, et de tant d'autres folies si bien effacées par le Séducteur 1. On cita ses bons mots, ses pointes ; on en rima quelques-unes, on les mit en situation ; les scènes se formèrent, et bientôt la pièce se trouva faite, sans que personne eût la prétention de s'en dire auteur.
On l'annonça au public par ce couplet :
De Bievre en se moquant de tout
Du calembourg fit trop usage ;
Nos auteurs ont pris son langage
Pour fronder un si mauvais goût.
Ce soir de leurs muses badines,
Les pointes sont les seuls tributs :
Que pourraient-ils offrir de plus ?
Ils sont encor sur les épines.
Le public reçut l'ouvrage en riant, et voulut en connaître les auteurs ; on lui répondit par cet autre couplet.
Air : En quatre mots....
L'ouvrage que vous avez applaudi
Citoyens, est de Dupaty,
Aidé par ses amis ;
En voici la liste ouverte,
D'abord Luce avec Salvestre,
Et Coriolis ;
De plus, Creuzé,
Gassicourt, Légouvé,
Monvel et Longperier....
Je crois en oublier.
Ah ! vraiment oui, citoyens, c'est
Alexandre et Chazet.
Courrier des spectacles, n° 825 du 8 prairial an 7 [27 mai 1799], p. 2 :
[La première de Monsieur de Bièvres a attiré beaucoup de monde et a eu du succès, malgré la difficulté de mettre au théâtre un personnage dont il fallait montrer « la vivacité de son esprit » tout en préservant « le décorum du rang qu’il tenoit ». Essai réussi : les auteurs ont été nommés, et ils sont quatorze, dont le critique ne donne qu’une liste incomplète (il n’a pas eu accès au couplet qui les énumère sous forme de calembours). Il s’abstient de donner des exemples de calembours, dont il affirme combien ils sont sujets à des jugements différents. L’intrigue est présentée comme « fort peu de chose », et elle est vite résumée (même si le critique oublie de raconter le dénouement). La pièce comporte de « jolis couplets » (joli n’étant pas un adjectif usuel pour des couplets : on emploie plutôt « saillant »), et le critique en donne un exemple exprimant la haine du calembour éprouvé par le personnage féminin.]
Etat : Très bon , extérieur un peu défraîchi, percaline tachée et roussie très localement. Intérieur : très frais , sans rousseurs, ni piqures
Livre rare et curieux , les deux pièces sont dues à la collaboration de Dupaty , Chazet, Luce de Lancival, Salverte, Gassicourt...
M. de Bièvre, ou l'Abus de l'esprit, calembourg en un acte et en vaudeville, par les C.ens C....,
Seconde édition
suivie de Vercingétorix , tragédie
A Paris, chez Huet et Charon
An VIII ( N.B : 1800 )
Provenance : de la bibliothèque d'Alfred Piat ( 1826-1896 ) : Ayant quitté la carrière du notariat en août 1874, Alfred Piat consacra ses loisirs et sa fortune à la collection des bibelots précieux, des estampes introuvables, des tableaux et surtout des livres.
Il fut admis à faire partie de la Société de géographie de Paris le 6 juin 1877.
Devenu un des fondateurs de la Société des Bibliophiles contemporains en 1889, il y remplit les fonctions de secrétaire. Quand cette association décida de se dissoudre, le 10 novembre 1894, ce fut lui qui présida à sa dissolution et, désespéré de cette désagrégation volontaire, il institua en 1895 la Société des Cent bibliophiles, dont il fut le président.
Le 8 janvier 1895, il devint membre de la Société de l’histoire de Paris et de l’Ile-de-France.
Alfred Piat mourut presque subitement le 20 mai 1896, en son domicile, 68 avenue d’Iéna [XVIe], immeuble de six étages, bâti en 1880.
Tous ses trésors furent livrés au feu des enchères publiques.
Dès le lundi 23 novembre 1896, environ 6.000 volumes anciens et modernes de sa bibliothèque furent vendus salle Silvestre n° 3, 28 rue des Bons-Enfants. Sa collection de 200.000 estampes fut dispersée en lots, du 15 au 19 décembre 1896.
Le reste de sa bibliothèque fut dispersé en quatre ventes. Bien que la réputation de bibliophile, un peu discutée, du défunt ait éveillé la défiance, le catalogue de la collection a été trouvé plus intéressant que prévu, et les prix d’adjudication furent satisfaisants.
Les auteurs sont nombreux : Dupaty, Luce, Salverte, Coriolis, Creuzé, Gassicourt, Legouvé, Monvel fils, Longperrier, Alexandre (c'est-à dire Ségur jeune et Auguste de Forbin) et Chazet
In-8 de 54 pages, bradel percaline beige , non rogné, pièce de titre noire au dos qui se lit à la veticale et qui couvre tout le dos, ferdoré spécial au centre du premier plat : le grand collectionneur Piat a faire un fer à son monogramme et identique à son ex-libris ( que l'on retrouve , sur une page entière , en regard de la page de titre )
Sur un feuillet rapporté , en regard de la page de titre, l'ex-libris Alfred Piat.
Il s’était composé lui-même un ex-libris [115 x 50 mm], qu’il avait fait graver par Moïse Stern (1826-1915), graveur en médailles, 47 passage des Panoramas [IIe], et tirer sur différents papiers : son monogramme est sur la page d’un livre ouvert, surmonté d’un soleil rayonnant et d’une étoile ; au-dessous, un ruban se déroule avec l’inscription « LIBRO LIBER » ; à côté, gisent brisées, une colonne corinthienne, une chaîne et une roue dentée, avec une tête et un os de mort, une gerbe de blé et une faucille ;
Pour les livres de petit format, Alfred Piat n’employa que le haut de la composition, sans le sonnet [55 x 50 mm], tiré sur un papier légèrement teinté. C'est le cas ici
Genre
calembour
Nombre d'actes :
1
Vers / prose
en prose, avec des couplets en vers
Musique :
vaudevilles
Date de création :
6 prairial an 7 (25 mai 1799)
Théâtre :
Théâtre des Troubadours
Auteur(s) des paroles :
Duoaty, Luce, Salverte, Coriolis, Creuzé, Gassicourt, Legouvé, Monvel fils, Longperrier, Alexandre (c'est-à-dire Ségur jeune et Auguste de Forbin) et Chazet
Pièce annoncée dans l'Almanach des Muses sous le titre de Le Marquis de Bièvre, ou l'Abus de l'Esprit, avec un court résumé. Ce titre fait bien sûr référence au personnage historique dont le pièce s’inspire.
François-Georges Maréchal, marquis de Bièvre; né en 1747, mort en 1789 ou 1792, est resté célèbre par son goût pour les rébus, les jeux de mots, les calembours qu’il disait à la Cour et dans les salons et dont il a publié de nombreux exemples. La fameuse tragédie Vercingentorixe est son œuvre.
La brochure s’achève par une série de calembours, présentés comme un réservoir à utiliser pour rendre à la pièce son piquant, dont on sait qu’il tend à s’user. Puis on trouve l’étonnant Vercingentorixe [sic], tragédie, oeuvre posthume du sieur de Bois-Flotté, étudiant en droit-fil. Elle est en un acte et sept scènes, et contient force calembours, qui sont signalés par l’emploi de l’italique.
La pièce est précédée d'un Avis de l'éditeur :
AVIS DE L’ÉDITEUR.
C'est en dînant ensemble, que les Auteurs de cette pièce en conçurent le plan et l'exécutèrent. Les saillies et les calembourgs que faisait naître le vin de Champagne, rappelèrent M. de Bievre, l'auteur de Vercingentorixe, de la lettre de l'abbé-vue à la Contesse-tation, de l'histoire du bacha Bilboquet, et de tant d'autres folies si bien effacées par le Séducteur 1. On cita ses bons mots, ses pointes ; on en rima quelques-unes, on les mit en situation ; les scènes se formèrent, et bientôt la pièce se trouva faite, sans que personne eût la prétention de s'en dire auteur.
On l'annonça au public par ce couplet :
De Bievre en se moquant de tout
Du calembourg fit trop usage ;
Nos auteurs ont pris son langage
Pour fronder un si mauvais goût.
Ce soir de leurs muses badines,
Les pointes sont les seuls tributs :
Que pourraient-ils offrir de plus ?
Ils sont encor sur les épines.
Le public reçut l'ouvrage en riant, et voulut en connaître les auteurs ; on lui répondit par cet autre couplet.
Air : En quatre mots....
L'ouvrage que vous avez applaudi
Citoyens, est de Dupaty,
Aidé par ses amis ;
En voici la liste ouverte,
D'abord Luce avec Salvestre,
Et Coriolis ;
De plus, Creuzé,
Gassicourt, Légouvé,
Monvel et Longperier....
Je crois en oublier.
Ah ! vraiment oui, citoyens, c'est
Alexandre et Chazet.
Courrier des spectacles, n° 825 du 8 prairial an 7 [27 mai 1799], p. 2 :
[La première de Monsieur de Bièvres a attiré beaucoup de monde et a eu du succès, malgré la difficulté de mettre au théâtre un personnage dont il fallait montrer « la vivacité de son esprit » tout en préservant « le décorum du rang qu’il tenoit ». Essai réussi : les auteurs ont été nommés, et ils sont quatorze, dont le critique ne donne qu’une liste incomplète (il n’a pas eu accès au couplet qui les énumère sous forme de calembours). Il s’abstient de donner des exemples de calembours, dont il affirme combien ils sont sujets à des jugements différents. L’intrigue est présentée comme « fort peu de chose », et elle est vite résumée (même si le critique oublie de raconter le dénouement). La pièce comporte de « jolis couplets » (joli n’étant pas un adjectif usuel pour des couplets : on emploie plutôt « saillant »), et le critique en donne un exemple exprimant la haine du calembour éprouvé par le personnage féminin.]
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Mentions légales
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