Réimpression chez Garnier, complète en 10 volumes in-12 des classiques " Mémoires de Madame la duchesse d’Abrantès", parus d'abord en 18 vol. de 1831 à 1835, réimprimés en 1835 en 12 vol, en 1837-1838 en 6 vol. et en 1893 chez Garnier en 10 vol. Bel ensemble relié, en demie basane, dos à nerfs ornés d'un décor Empire (aigle impérial) aux fers dorés. Exemplaire en bonne condition, reliures solides, le cuir un peu passé. Papier un peu jauni sinon frais et propre. Tulard, 5. "Célèbres mémoires qui doivent beaucoup à Balzac et dont Chateaubriand, Victor Hugo et Alexandre Dumas firent grand cas. C'est dire le prestige de ces souvenirs riches en anecdotes curieuses et en portraits piquants. Le succès fut considérable..." "Cette femme a vu Napoléon enfant, elle l'a vu jeune homme encore inconnu, elle l'a vu occupé des choses ordinaires de la vie, puis elle l'a vu grandir, s'élever et couvrir le monde de son nom ! Elle est pour moi comme un bienheureux qui viendrait s'asseoir à mes côtés, après avoir vécu au ciel tout près de Dieu !" Ainsi parlait Honoré de Balzac de Laure Junot, duchesse d’Abrantès. Et il est vrai que peu d’existences composent un roman d’amours et d’aventures aussi mouvementé que la sienne (Balzac in Salons de Paris, Ancelot). Laure Adélaïde Constance Junot, duchesse d’Abrantès (1784-1838) est sans doute l'écrivain le plus passionnant de son époque. Elle n'a pas été une admiratrice aveugle et fanatique de Napoléon qu’elle connaissait depuis son enfance, elle a su au contraire distinguer le génie, les fautes, les défaillances. Elle a formulé des jugements critiques que des historiens impartiaux ont recueillis et ratifiés. Son indépendance d'esprit et la liberté de son style incisif lui ont valu qu'en 1813 l'Empereur tente de l'éloigner de Paris comme il l'avait déjà fait pour Madame de Staël et Madame Récamier. Mais elle ose désobéir à l'Empereur et reste dans la capitale. Mariée à Junot, qui devient fou et finit par se suicider en 1813, elle commence une carrière littéraire pour pallier ses multiples revers de fortune, et ce grâce à la collaboration d'un jeune écrivain, encore méconnu à l'époque, du nom de Honoré de Balzac... C’est ainsi qu’elle devient la maîtresse du jeune Balzac vers 1828, après s’être longtemps refusée à lui. Le jeune homme lui sert d’abord de conseiller, de correcteur et d’homme à tout faire. C’est lui qui la pousse à rédiger ces Mémoires qu’il corrige inlassablement et dont, le succès acquis, elle nie impudemment qu’il y eût mis la main. C’est en 1826 qu’elle se met au travail. Sa documentation est vaste … Sa mémoire fourmille d’anecdotes, son imagination n’est pas moins fertile. Après quatre ans d’un labeur acharné la Duchesse est en mesure de proposer un manuscrit à un éditeur. Balzac prenant l’affaire en main discute du contrat avec le Libraire Ladvocat. La publication se fera entre 1831 et 1835 et couvre les périodes allant de la Révolution à la chute de l’Empire ; mais aussi la restauration et les premières années de la monarchie de Juillet. Auteur: Abrantes, [Laure Junot née Permont] Duchesse d' Titre: ‎Mémoires ou souvenirs historiques sur Napoléon, la Révolution, le Directoire, le Consulat, l'Empire et la Restauration. Lieu: Editeur, Date: Paris, ‎ Garnier, sans date (ca 1900) 10/10vol. In-12 (13 x 21 cm) d'env 500pp/vol. Belle collection complète des Mémoires de la duchesse d'Abrantès sur Napoléon, la Révolution, le Consulat, l'Empire 10/10 Reliures