Bakongo / Yombe / Woyo - DR Kongo
Nro. 83391553
Naamio - Lwalwa - DR Kongo (Ei pohjahintaa)
Nro. 83391553
Naamio - Lwalwa - DR Kongo (Ei pohjahintaa)
Masque Lwalwa/Lwalu Ngongo wa shimbungu
Magnifique exemplaire.
Ancienneté estimée : 1950- 1970
Bois dense
En 1961, Marie-Louise Bastin révélait l'existence, aux confins jusque-là peu explorés de l'Angola et de
la République Démocratique du Congo, sur la rive gauche de la rivière Kasai, de masques en métal.
Huit ans plus tard, Rik Ceyssens découvrait dans la même région mais sur la rive droite du fleuve,
chez les Lwalu, quelques masques plaqués de feuilles de cuivre et identifiait ainsi, dans cette région
du Haut Kasai, une tradition de masques en métal - en cuivre martelé ou en bois recouvert de métal– commune aux Kongo-Dinga, aux Kata, aux Lwalu et aux Salampasu. ils sont
l'expression de l'organisation collective (mukanda) qui gouverne aussi bien le territoire que la société au sens large .
François Neyt, en 1981, fut le premier à évoquer cette tradition artistique dans son ouvrage consacré
aux Arts Traditionnels et Histoire du Zaïre. Selon lui, les Lwalu, voisins occidentaux des Kongo-Dinka, possèdent également un masque assez rare : le masque ngongo wa shimbungu. Il revêt une
grande importance plastique et rituelle dans l'institution Ngongo. Des languettes de cuivre sont
fixées par des attaches métalliques sur une âme de bois au profil allongé : front large et bombé,
menton triangulaire et fuyant. La ligne médiane au milieu du front, l'arète nasale, les lèvres étroites
et proéminentes, les yeux .étirés et ajourés, ont des traits morphologiques analogues à ceux qui
caractérisent les masques en bois dont également les chéloïdes en pastilles sur les tempes .
Les masques recouverts de métal forment un corpus très restreint. On ignore si la tradition des célèbres masques en
bois Lwalu a précédé celle des objets plaqués, et si l'âme en bois a eu une existence préalable et autonome en tant que masque de danse.
La société de Ngongo est principalement concernée par le succès de la chasse et par l'activité d'anti-sorcellerie.
Une fois recouvert de cuivre il est vraisemblable que le masque devait revêtir une autre signification liée à l'importance accordée au cuivre dans la région. (Certaines sources prétendent qu'au début les plaques de cuivre utilisées venaient de la fonte de croisettes) .
( cfr Ceyssens in Herreman et Petridis, 1993, p. 97)
(Cfr. Neyt, 1981, p. 205).
Exemplaire particulièrement intéressant comme preuve de la perméabilité des influences culturelles entre peuples voisins. En l'occurence ici des Salampasu leurs voisins du sud-ouest
Masque accompagné d'un certificat.
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