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Ananias Léki Dago & Adama Kouyaté - Shebeen blues & Studios d'Afrique - 2010
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Ananias Léki Dago & Adama Kouyaté - Shebeen blues & Studios d'Afrique - 2010

Shebeen blues Sous l Apartheid, les Noirs n avaient ni le droit de se réunir ni celui de consommer de l’alcool. Dans les townships d alors, des baraques faisaient office de bars clandestins, les shebeen. Ces shebeen étaient les seuls lieux où la liberté, dans les arrière-cours ou confinée entre des murs, trouvait un exutoire. S y réunissaient les paumés, les ouvriers, l alcoolisme ordinaire ainsi que les opposants au régime la subversion. Les shebeen étaient des creusets, on y oubliait le système autant que s y fourbissaient les armes de son renversement... 15 ans après la fin de l Apartheid, que reste-il des shebeen ? Cette réflexion est la genèse de l oeuvre. Ananias Léki Dago, photographe, est entré dans des shebeens, aujourd hui. Il a pris le temps de l observation, s est posé, s est s imprégné de l atmosphère pour transcrire au plus juste sa perception du réel. Pris au Leica, les clichés d Ananias Léki Dago se nourrissent de lignes ; des bouteilles, des queues de billard, des fragments de corps se découpent, des mains s attardent ; des ombres se creusent, se détachent. L écrivain Mongane Wally Serote situe sa nouvelle dans un shebeen. Un soir, un ancien résistant au régime de l Apartheid échange des confidences désabusées avec une femme, solitaire comme lui. Par bribes, il se remémore le passé. Le shebeen, hier comme aujourd hui, est un monde en soi ; décrit comme un organisme vivant où la chaleur des corps se mêle aux émanations d alcool et fumées de cigarettes. Entre la nouvelle désenchantée de Serote et les fragments de silhouettes sur les photos d Ananias, le lecteur se fait une image du shebeen. Loin d une vision romanesque, il apparaît comme un lieu fermé, atemporel ; presque ordinaire mais difficile d accès et d évasion. Studios d'Afrique Studios d Afrique présente les photographies de studio prises par Adama Kouyaté entre 1954 et 1971. Jamais publié, ce fond photographique embrasse deux décennies. Les années de rupture, du milieu des 50 s aux 60 s, où se redéfinissent les relations sociales et politiques, tant en Afrique qu ailleurs, avec la libération des pays du joug colonial, mais aussi la période des indépendances jusqu aux 70 s où s annoncent la reconnaissance des libertées individuelles et l affirmation de soi, marquée par l apparition de mouvements revendicatif et radicaux : hippies, pacifistes... ou l aboutissement des luttes des mouvements noirs aux USA. Ces clichés, au-delà de leur portée historique, témoignent avant tout de l art de la mise en scène dont était capable de faire preuve les photographes de studio africains. Ces photographies mettent en avant le talent d Adama, son savoir faire, son imagination et son inventivité : avec peu de moyen il savait magnifier son sujet, donner une âme à son client, faire métier. « Adama Kouyaté prend volontiers des libertés par rapport aux règles convenues de la photographie de studio. Au lieu d avoir trois lampes pour une plus grande lumière, il se contente de deux lampes latérales et supprime la lampe d ambiance. Il met en avant les ombres des sujets et des accessoires. Il explore les désirs et les envies d élégance du sujet photographié. Même si ce dernier n est pas un fumeur, il lui met une cigarette entre les doigts pour lui donner un air mondain. Il organise et esthétise les poses, crée une connivence passagère pour rendre la magie possible. Plus le photographe ose se libérer des canons «esthétiques» établis par ses confrères, plus il crée une image surprenante de son sujet. Et cette invention devient sa marque de fabrique que chaque client diffuse et commente». bel ensemble

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Shebeen blues
Sous l Apartheid, les Noirs n avaient ni le droit de se réunir ni celui de consommer de l’alcool. Dans les townships d alors, des baraques faisaient office de bars clandestins, les shebeen. Ces shebeen étaient les seuls lieux où la liberté, dans les arrière-cours ou confinée entre des murs, trouvait un exutoire. S y réunissaient les paumés, les ouvriers, l alcoolisme ordinaire ainsi que les opposants au régime la subversion. Les shebeen étaient des creusets, on y oubliait le système autant que s y fourbissaient les armes de son renversement... 15 ans après la fin de l Apartheid, que reste-il des shebeen ? Cette réflexion est la genèse de l oeuvre. Ananias Léki Dago, photographe, est entré dans des shebeens, aujourd hui. Il a pris le temps de l observation, s est posé, s est s imprégné de l atmosphère pour transcrire au plus juste sa perception du réel. Pris au Leica, les clichés d Ananias Léki Dago se nourrissent de lignes ; des bouteilles, des queues de billard, des fragments de corps se découpent, des mains s attardent ; des ombres se creusent, se détachent. L écrivain Mongane Wally Serote situe sa nouvelle dans un shebeen. Un soir, un ancien résistant au régime de l Apartheid échange des confidences désabusées avec une femme, solitaire comme lui. Par bribes, il se remémore le passé. Le shebeen, hier comme aujourd hui, est un monde en soi ; décrit comme un organisme vivant où la chaleur des corps se mêle aux émanations d alcool et fumées de cigarettes. Entre la nouvelle désenchantée de Serote et les fragments de silhouettes sur les photos d Ananias, le lecteur se fait une image du shebeen. Loin d une vision romanesque, il apparaît comme un lieu fermé, atemporel ; presque ordinaire mais difficile d accès et d évasion.

Studios d'Afrique
Studios d Afrique présente les photographies de studio prises par Adama Kouyaté entre 1954 et 1971. Jamais publié, ce fond photographique embrasse deux décennies. Les années de rupture, du milieu des 50 s aux 60 s, où se redéfinissent les relations sociales et politiques, tant en Afrique qu ailleurs, avec la libération des pays du joug colonial, mais aussi la période des indépendances jusqu aux 70 s où s annoncent la reconnaissance des libertées individuelles et l affirmation de soi, marquée par l apparition de mouvements revendicatif et radicaux : hippies, pacifistes... ou l aboutissement des luttes des mouvements noirs aux USA. Ces clichés, au-delà de leur portée historique, témoignent avant tout de l art de la mise en scène dont était capable de faire preuve les photographes de studio africains. Ces photographies mettent en avant le talent d Adama, son savoir faire, son imagination et son inventivité : avec peu de moyen il savait magnifier son sujet, donner une âme à son client, faire métier. « Adama Kouyaté prend volontiers des libertés par rapport aux règles convenues de la photographie de studio. Au lieu d avoir trois lampes pour une plus grande lumière, il se contente de deux lampes latérales et supprime la lampe d ambiance. Il met en avant les ombres des sujets et des accessoires. Il explore les désirs et les envies d élégance du sujet photographié. Même si ce dernier n est pas un fumeur, il lui met une cigarette entre les doigts pour lui donner un air mondain. Il organise et esthétise les poses, crée une connivence passagère pour rendre la magie possible. Plus le photographe ose se libérer des canons «esthétiques» établis par ses confrères, plus il crée une image surprenante de son sujet. Et cette invention devient sa marque de fabrique que chaque client diffuse et commente».

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