Connu sous le nom de Tupu ou Topo, cette grande épingle à manteau en forme de cuillère indigène était portée par les femmes autochtones comme une fermeture sur des châles ou d’autres tissus tissés, telle une broche. Celle ci doit être en cuivre ou cuivre émaillé, probablement des années 1800-1850. Martelée à la main, le haut en forme de grande cuillère est décoré de motifs floraux. Dans sa boîte d'origine.. L'extrémité pointue permettant de percer les vêtements. Il suffit de pincer les deux pans du tissu sur la tige du topo qui repose ensuite horizontalement ou en diagonale (tête en haut) sur le vêtement aux couleurs vives. Traces de vieillissement, une petite partie légèrement voilée mais globalement en bon état. Dimensions 20cm Poids 22g Retour dans le temps du monde andin.. Son utilisation massive dans les Andes remonte à des siècles avant la formation du Tawantinsuyo. Bien que l'on puisse trouver aujourd'hui quelques spécimens très anciens, la majorité d'entre eux ont été développés à partir du dernier tiers du XVIIIe siècle, après la répression qui a suivi la défaite de Tupac Amaru. Le Topo avait également d'autres utilisations.. Il pouvait également servir d’offrande aux défunts ou aux dieux mais aussi être utilisé comme arme par les femmes pour se défendre. Le Topo fut ensuite interdit, afin de contourner l’interdiction, les femmes creusèrent la tête déjà ovale, lui donnant l’aspect net d’une cuillère.. Parler des topos consiste à parler de l’histoire des femmes. Ornementation, oui, mais également pouvoir politique de la femme. Aujourd’hui, des femmes mapuches (sud de l’Argentine et du Chili) continuent à le porter et selon sa forme sobre et simple, car « l’utiliser c’est comme sentir que la Lune t’incorpore. »