Très belle et rare lettre du maréchal Étienne (Jacques-Joseph-Alexandre) Macdonald rédigée le 7 juillet 1814. , en plein exil de Napoléon sur l'île d'Elbe !!. Étienne (Jacques-Joseph-Alexandre) Macdonald Lettre autographe signée le Maréchal duc de tarente Mac Donald ( Le titre de duc de Tarente et de l'Empire a été créé le 15 août 1809 par Napoléon Ier au profit d'Étienne Mac Donald (1765-1840), maréchal d'Empire (1811). Le duché de Tarente avait été érigé par un décret du 15 août 1809. Le maréchal Mac Donald reçut ses lettres patentes le 9 décembre 1809 (signées à Paris). En 1814, rallié à Louis XVIII, Mac Donald fut nommé « pair de France » (4 juin 18142). Après l'abdication de Fontainebleau, il accepte la pairie le 4 juin 1814 . Située : Paris , Datée : 7 juillet 1814 . 1 page : une feuille de 37 cms X 23 cms de hauteur plié au milieu dans le sens de la hauteur de façon à former deux feuillets de 18, 5 cms x 23 cms . Lettre écrite recto du premier feuillet et adresse au verso du second feuillet . Papier chiffon filigrané , solide, une vingtaine de lignes à l'encre noire d'une écriture difficilement déchiffrable. Belle signature Il remercie Monsieur Vaillant de lui offrir l'hospitalité à Bourges où il est depuis janvier , gouverneur de la 21 eme division, il est attaché à cette région oùu les habitants sont " comme sa famille adoptive " Destinataire : Monsieur Vaillant, ex commissaire ..... en chef a Bourges " J'ai reçu , Monsieur, la lettre que vous m'avez fait l'amitié de m'écrire le 1 er du mois. Recevez mes remerciements des choses infiniment obligeantes qu'elle contient au sujet de ma nomination à la place du gouverneur de la 21 ème division militaire , aucune faveur de sa majesté ne pouvoit m'être plus précieuse puisqu'elle me place dans une province dont les habitants sont depuis longtemps ma famille adoptive et qui veulent bien m'entourer de leur bienveillance Je suis très sensible à l'offre que vous voulez bien me faire de votre hôtel pour logement; j'ignore encore quand je pourrai faire le voyage au Bourget étant ..ici par d'autres occupations mais dans aucun cas je ne voudrais occasionner aucune gêne, aucun déplacement. Recevez, monsieur....... Le maréchal duc de Tarente MACDONALD " quelques dates pour étayer les informations contenues dans cette lettre : janvier 1814 ; gouverneur de la 21e division militaire Chargé par Napoléon avec Ney et Caulaincourt de négocier avec les alliés, le 4 avril 1814. Membre du conseil de guerre, le 6 mai 1814. Pair de France à la Première Restauration, le 4 juin 1814. Gouverneur de la 21e division militaire à Bourges, le 21 juin 1814. Dans la nuit du 19 au 20 mars 1815, il part de Paris avec Louis XVIII, et, après l'avoir accompagné jusqu'à Menin, il revient, refuse tout poste de Napoléon, et prend du service dans la garde nationale comme simple grenadier. Après Waterloo, il est fait Grand chancelier de la Légion d'honneur. Le maréchal continua à siéger à la chambre haute (majorat de duc et pair héréditaire le 31 août 1817, lettres patentes du 18 février 1818)2. MACDONALD Jacques Etienne Joseph Alexandre, duc de TARENTE (1765-1840) « L'Alceste soldat » Jacques Etienne Joseph Alexandre Macdonald est issu d’une famille de la petite noblesse écossaise jacobite exilée en France à la suite des Stuarts. Il voit le jour le 17 novembre 1765, à Sedan (Ardennes). Macdonald s’engage en 1784 dans la légion irlandaise de Maillebois, puis au régiment d’infanterie de Dillon. Il est sous-lieutenant en 1789, capitaine en 1792. Il se distingue à Jemmapes le 6 novembre 1792. L’année suivante le voit colonel, puis général de brigade en août 1793. Sous les ordres de Pichegru, il fait la campagne de Hollande. Cela lui vaudra le grade de général de division en 1796. Il est nommé gouverneur de Rome et des états de l’église en juillet 1798 et bat le général Mack et l’armée austro-russe. Il prend ensuite la tête de l’armée de Naples en 1799. La même année, il affronte, lors d’une manœuvre pour rejoindre le général Moreau, l’armée russe de Souvorov, deux fois plus puissante que la sienne et résiste trois jours. En 1802, il est nommé ambassadeur extraordinaire au Danemark. Pour avoir défendu le général Moreau, il tombe en disgrâce en 1803-1804. L’Empereur ne le rappelle au service qu’en 1809. Pourtant Macdonald est un homme sérieux, honnête et loyal. Il se distingue à Raab, Wagram dont il est un des artisans. Au lendemain de cette bataille sanglante, Napoléon le fait maréchal. En 1810 et 1811, il commande l’armée de Catalogne et force Figueras à capituler. Il participe aux campagnes de Russie et d’Allemagne, mais Blücher le bat à la Katzbarch le 28 août 1813. En 1814, il soutient jusqu’au bout la succession du Roi de Rome et ne se rallie aux Bourbons que lorsque tout espoir est perdu. Il reste loyal à Louis XVIII pendant les Cent Jours. Refusant de soutenir l’Empereur, il sert dans la garde nationale comme simple grenadier. La seconde Restauration le nomme ministre d’état jusqu’au 11 septembre 1831. Il se retire à Courcelles-le-Roi et y meurt de maladie le 25 septembre 1840. Il repose avec son fils, le député Louis Marie Alexandre Macdonald, deuxième duc de Tarente (1825-1881). Titres : duc de Tarente (1809), Pair de France (1814). Distinctions : chevalier (6 octobre 1803), grand-officier (14 juin 1804), grand chancelier de la Légion d’honneur (14 aout 1809). Hommages : Un des boulevards extérieur de Paris porte son nom (Paris 19ème). Bon état pour son âge. Papier solide. Lettre pliée en huit pour expédition : manque au niveau de l'endroit où elle a été décacheté. Papier froissé , fortement roussi en bas de la pliure central.